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Spectromètre à fluorescence X portable

Dans le cadre de l’appel à projets 2020-1 diffusé par le DIM Matériaux Anciens et Patrimoniaux, le pôle Conservation-Restauration du musée du quai Branly – Jacques Chirac (mqB-JC) et le laboratoire de l’Institut national du patrimoine (INP) sont à la recherche de partenaires intéressés par l’acquisition d’un spectromètre à fluorescence X portable. Ce projet s’inscrit dans les axes du DIM « Altérations et conservation » ainsi que « Objets : provenances, chaînes opératoires, pratiques ». En termes de disciplines, il renvoie aux secteurs « Biologie – Environnement » ainsi que « Sciences humaines et sociales ».

Le pôle Conservation-Restauration du mqB-JC a initié un programme d’identification des résidus de pesticides à base de métaux lourds (arsenic, mercure, plomb) au moyen de tests microchimiques. Environ 1 500 spot-tests ont été effectués entre 2016 et 2018, qui ont contribué à qualifier le risque toxique pour les agents qui manipulent, mouvementent, conditionnent ou restaurent les collections du mqB-JC. Certains pesticides ne sont cependant pas aisément identifiables par ces tests. Par ailleurs, les tests microchimiques nécessitent un temps de manipulation et de mise en oeuvre important : lors du mouvement d’objets extraits des réserves à des fins de conservation-restauration, les tests microchimiques sont difficiles à réaliser « au fil de l’eau » : une technique à la fois plus fiable et plus efficace est nécessaire pour diminuer les risques pour tous ceux amenés à être en contact avec les collections (restaurateurs mais également installateurs, régisseurs, conservateurs, chercheurs, etc.).

Pour accéder à l’analyse par XRF, jusqu’à présent le mqB-JC a eu recours au partenariat conclu avec l’INP sur des projets de recherche identifiés : examen des ciels de cases wayana en 2016, étude de bijoux Mapuche en 2018. L’équipement mis à disposition était très performant mais il s’agit d’appareils encombrants (8 caisses), qui nécessitent au minimum une journée de transport et d’installation ou de démontage. Pour l’identification de certains composés métalliques et en particulier des alliages, un instrument XRF portable permet de répondre aux questions plus aisément qu’en déplaçant un matériel important en volume comme en poids, et ce en quelques minutes. La portabilité de l’équipement XRF ouvre le champ à d’autres questionnement soulevés par la richesse pluri-matériaux de la collection du mqB-JC (identification de pigments, composition de pâtes de céramiques ou de verres, etc.).

Pour l’INP, le déplacement des équipements de XRF est également complexe à programmer, par exemple dans le cadre de chantiers in situ que ce soit sur le territoire national (en Île-de-France, en région et dans les DOM-TOM) ou à l’international (Chine, Liban, Cameroun, etc.). Les demandes en analyses par fluorescence X sont également nombreuses dans le cadre des travaux de recherche réalisés par les étudiants en conservation-restauration : en tant qu’établissement public d’enseignement supérieur, l’INP pourra valoriser chaque année l’apport d’un équipement de ce type.

Le mqB-JC et l’INP souhaiteraient par conséquent acquérir un spectromètre XRF portable avec générateur de rayons X scellé dans l’appareil, n’induisant pas de risques de rayons ionisants pour l’utilisateur dès lors qu’il est utilisé conformément à la réglementation. Le spectromètre XRF devra toutefois faire l’objet d’une déclaration auprès de l’Autorité de santé nucléaire, le recours à une « personne compétente en radioprotection » étant requis règlementairement.

Si vous souhaitez participer au montage de ce projet, n’hésitez pas à contacter : Éléonore Kissel, responsable du pôle Conservation-restauration au mqB-JC (Eleonore.Kissel@quaibranly.fr ou 01 56 61 71 96) ou Sandie Leconte, responsable du laboratoire à l’INP (Sandie.Leconte@inp.fr ou 01 49 46 57 26).